Surveillants
En France, certains surveillants sont violents : insultes ( notamment racistes ), bousculades...
Des détenus se plaignent d'avoir reçu des coups alors qu'ils étaient au sol et immobiles. Un surveillant de prison raconte : " C'est la première fois de ma vie que je vais au travail et que j'ai peur ". Certains surveillants sont corrompus, ils achètent la " paix social " afin de n'avoir plus de problème avec les détenus alors ils font rentrer en prison des téléphones ou des stupéfiants. En prison on peut faire rentrer n'importe quoi, d'après les journalistes " plus c'est gros plus ça passe ". ( reportage : https://www.youtube.com/watch?v=dL7rURiPMOY).

Image issue du reportage : https://www.youtube.com/watch?v=dL7rURiPMOY
Dans les prisons françaises certains surveillants sont fortement corrompus. Un surveillant a été pris en flagrant délit et a obtenu 5 ans de prison dont 2 fermes pour avoir fait entrer des sacs en prisons. Mais aussi, les surveillants sont fortement violentés comme l'exemple du surveillant de la maison d'arrêt Val de Reuil qui a été agressé avec 15 coups de couteau au cou, au visage, à la tête par un détenu. (Reportage : https://www.youtube.com/watch?v=dL7rURiPMOY). Les surveillant mécontent réclament des moyens de défense comme par exemple des bombes lacrymogènes... Il y aurait plus de 4000 agressions de surveillant chaque année. Le salaire brut de surveillant au début de carrière : 1900€. Le métier de surveillant pénitentiaire est le plus touché par les suicides en France, 30% de plus que la moyenne nationale.

site officiel : www.devenirsurveillant.fr
Blog Moovijob
En Suède, dans les prisons ouvertes, les gardiens pénitenciers agissent comme des " éducateurs "et les gardiens ne sont pas armés. Ils traitent les détenus sans violence mais la sécurité reste l'une de leurs missions principales, ce qui est un point fort pour la sécurité. De plus ils privatisent une approche plus dynamique de la sécurité à une approche passive, pour prévenir les incidents par le dialogue, la médiation et la connaissance des détenus plutôt que par la discipline et le rapport de force contrairement à la France et aux États-Unis. " La discussion et la relation de confiance sont donc essentielles, y compris dans une perspective sécuritaire ", commente un surveillant de Skenäs. Tandis que, dans les prisons fermées, les surveillants subissent des violences qui sont moins forte que celle-ci subit par les surveillants en France et aux États-Unis et sont froids, violents et distants comme le dit un ancien détenu " dans la prison de niveau 2 où j'étais avant, je ne rencontrais jamais mon référent. Il y avait une vraie distance entre les détenus et les surveillants, avec beaucoup de règles, et aucun respect. Le climat était très violent. Si vous gardez les gens dans des cages et les traitez comme des animaux, ils finissent par se comporter comme tels ". (observatoire international des prisons).

Aux États-Unis, bien qu'il soit interdit, dans certaines prisons, de discuter avec les prisonniers, ils sont tous les jours en contact. Le magazine d'investigation américain Mother Jones a envoyé l'un de ses reporters pour travailler comme surveillant dans une prison privée de Louisiane. Pendant les quatre mois passés dans cette prison de sécurité moyenne, située au nord de la Louisiane, il a assisté à de nombreuses agressions à coups de couteau, à une évasion, à des mesures de confinement à répétition, et il a surtout pu se rendre compte des conditions carcérales et des conditions de travail extrêmes endurées par les détenus et les employés de cette prison.
Après seulement quatre semaines de formation, le reporter s'est ainsi retrouvé à devoir " superviser avec un collègue une unité de 350 détenus, travaillant jusqu'à douze heures par jour pour un salaire horaire de 9 dollars ".
Il y a des prisons privées qui ont un but lucratif. Pour réaliser des bénéfices, la société rogne sur la nourriture, les soins médicaux et les formations des détenus. Les frais de personnel sont réduits au plus strict minimum : " Dans cette prison qui abrite plus de 1 500 détenus, il n'y a aucun psychologue à plein temps et un seul travailleur social ", souligne le journaliste. Souvent les gardiens s'occupent, seuls, de plusieurs centaines de prisonniers.
Les gangs mettent en danger les surveillants car ce sont eux qui sont exposés directement aux dangers en séparant les bagarres. De plus, les gardiens sont peu nombreux: à Pelican Bay, pendant la promenade, ils sont seulement 6 gardiens contre 180 détenus. Certains surveillants abusent vraiment de leur fonction. D'après les témoignages de certains détenus, les surveillants les traitent comme des animaux. Parfois, lorsque les surveillants fouillent leurs cellules, les détenus retrouvent toutes leurs affaires éparpillées par terre, leur nourriture entamée même s'ils l'ont acheté à la cantine ou qu'ils l'ont reçu par colis approuvé. Le pire dans tout ça, c'est que les détenus sont victimes d'humiliation surtout lors des fouilles. Les détenus dénoncent les humiliations qu'ils subissent: " on nous demande alors de baisser notre pantalon. Ouvre la bouche. Lève la langue. Mets tes doigts. Soulève tes boules. Tourne-toi. Écarte les fesses. Accroupi. Tousse. " Voici les ordres auxquelles ils doivent obéir au doigt et à l’œil. Pour eux, et d'ailleurs pour nous aussi, ils vivent une vie d'irrespect, d'humiliation, de déshumanisation.
Mais les surveillants ne sont pas tous comme ça. Certains vivent un calvaire. Les détenus s'en prennent souvent à eux et ils subissent du harcèlement moral (avec des insultes), ou physique. En effet, ils sont très vulnérables surtout lors de la distribution des repas à travers le passe-plat. Les détenus peuvent fabriquer des projectiles mortels qui peuvent transpercer, juste avec une feuille de papier enroulé serré. Ils gardent aussi leurs excréments et leurs urines pour les utiliser contre les gardiens. Tout ce harcèlement joue énormément sur le moral des gardiens.